Menglaba, ses origines
par Fernand Degottex
Menglaba, à l'origine n'était que ce mot : bonjour.
Il a acquis une nouvelle utilisation, grâce à moi, Fernand (allias FerDex), qui après avoir enseigné le Français au BHSOH, une « Migrant School », ai voulu prolonger mon action en trouvant des bénévoles pour continuer cet enseignement et aider cette école.
"Menglaba" est devenue le nom d'une association loi 1901, créée avec quelques amis.
Il faut rappeler qu'il y a entre 60 et 80 écoles dans la région de Mae Sot (Thaïlande) qui accueillent des enfants ayant fui l'horrible dictature militaire du Myanmar.
A l'époque, la plupart d'entre elles étaient non officielles voire clandestines.
Pierre et Meret, deux bénévoles suisses, ont désiré créer une association pour prendre le relais de MENGLABA, quand celle-ci a été dissoute en 2009.
Annette, une bénévole multi récidiviste, a continué, en free lance, à aider les élèves du BHSOH et d'autres écoles ainsi qu'Irène une autre bénévole que j'avais recruté pour enseigner le français.
Annette s'implique dans l'aide d'anciens élèves du BHSOH en les soutenant pour leurs études dans des universités à Chiang Mai et aux Philippines et aussi des réfugiés politiques birmans aux histoires émouvantes à qui elle donne des cours et des moines rescapés de la Révolution Safran. Elle aide également la Bibliothèque du marché de Mae Sot, la Friendship Library et une grenouille qui lui tient compagnie dans sa salle de bains de sa toute petite maison à Mae pa.
J'ai coutume de dire qu'Annette est une « petite bonne femme », mais une « Grande Dame », avec une super énergie.
Pour avoir une structure sur laquelle s'appuyer, avec Irène, elle refonde MENGLABA.
Ca me ravit de voir MENGLABA renaitre de ses cendres, tel le phoenix, par la volonté d'Annette et d'Irène, sa complice.
C'était un peu « mon enfant » et je n'étais pas très heureux de la dissoudre, pour cause de difficultés de recrutement et d'erreurs de casting. Mais créer une association, ça ne s'improvise pas et j'avais voulu jouer les apprentis sorciers.
Dans ces conditions, je resterai près du gouvernail, pour les aider de mon mieux et les supporter.
Avec de tels capitaines, je n'ai pas peur des récifs.